Une année 2024 marquée par un déficit d’ensoleillement

L’année 2024 restera gravée comme l’une des années les moins ensoleillées de ces trois dernières décennies en France. Avec une diminution de près de 10 % de l’ensoleillement par rapport à la moyenne annuelle habituelle, les conséquences sur le bien-être des habitants se sont rapidement fait ressentir.

Ce manque de soleil a été particulièrement accentué lors des mois hivernaux. Novembre et décembre 2024 ainsi que janvier 2025 ont enregistré des niveaux d’ensoleillement historiquement bas dans plusieurs régions. Certaines villes, comme Rouen, Brest et Paris, ont été les plus touchées, subissant des conséquences notables sur la santé mentale et physique de leurs habitants.

 

Une analyse des villes les moins ensoleillées

Rouen, située en Normandie, a connu une situation sans précédent avec une moyenne de seulement 3,97 heures de soleil par jour durant ces trois mois. Ce niveau exceptionnellement bas a entraîné des perturbations du sommeil et une baisse générale de la vitalité chez une grande partie de la population.

Brest, de son côté, a enregistré un déficit d’ensoleillement de 40 % par rapport aux moyennes historiques. La ville, déjà habituée à des hivers gris, a vu un nombre important de ses habitants rapporter des symptômes liés à la dépression saisonnière.

Enfin, Paris a subi une baisse de 16 % de son ensoleillement habituel. Si la capitale bénéficie en général de nombreux éclaircis, cette période prolongée de grisaille a eu des effets mesurables sur le moral des habitants, notamment chez ceux qui passent la plupart de leur temps en intérieur.

 

L’impact du manque de luminosité sur la santé humaine

La lumière naturelle joue un rôle essentiel dans la régulation de nombreux processus biologiques. Elle agit directement sur l’horloge interne du corps, influençant la production de mélatonine et de sérotonine.

  • La mélatonine, surnommée l’«hormone du sommeil», est produite à la tombée de la nuit pour favoriser le repos. Un manque de lumière en journée peut perturber son cycle naturel, entraînant insomnies et fatigue chronique.
  • La sérotonine, souvent appelée l’«hormone du bonheur», est stimulée par l’exposition à la lumière du jour. En cas de déficit lumineux, sa production diminue, ce qui peut entraîner une humeur maussade et, dans certains cas, une dépression saisonnière.

Dans des villes comme Rouen, Brest et Paris, les résidents ont été nombreux à rapporter des troubles du sommeil, des baisses d’énergie et une irritabilité accrue. Les enfants et les personnes âgées, particulièrement sensibles aux changements environnementaux, ont été parmi les plus touchés.

 

La luminothérapie comme solution efficace

Face à cette situation, la luminothérapie s’impose comme une alternative concrète pour lutter contre les effets négatifs du manque de luminosité. Cette technique consiste à s’exposer à une lumière artificielle blanche, reproduisant la lumière naturelle du soleil, pendant une durée quotidienne précise.

Comment fonctionne la luminothérapie ?

La luminothérapie repose sur l’utilisation de lampes spécifiques émettant une lumière d’une intensité allant de 2 500 à 10 000 lux. Pour comparaison, un jour ensoleillé produit environ 100 000 lux, tandis que l’éclairage artificiel traditionnel ne dépasse généralement pas 500 lux.

Une séance de luminothérapie dure en moyenne de 30 minutes à 2 heures, en fonction de l’intensité de la lampe et des besoins individuels. Ces séances doivent être répétées quotidiennement pendant plusieurs semaines pour offrir des résultats optimaux.

Les bénéfices observés

Des études scientifiques ont largement validé l’efficacité de la luminothérapie, en particulier pour traiter les troubles affectifs saisonniers (TAS) et la dépression hivernale. Voici quelques chiffres clés :

  • Une amélioration de l’humeur est rapportée chez 80 % des utilisateurs réguliers de luminothérapie.
  • L’énergie quotidienne augmente significativement chez 65 % des participants, selon une étude de l’Université de Toronto.
  • Les troubles du sommeil sont réduits chez près de 70 % des personnes exposées à des lampes de luminothérapie.

Les précautions d’emploi

Bien que la luminothérapie soit généralement sûre, certaines précautions doivent être prises. Il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer, notamment pour les personnes souffrant de troubles oculaires ou de sensibilité à la lumière. Par ailleurs, une utilisation incorrecte (intensité trop forte ou durée excessive) peut entraîner des effets secondaires tels que des maux de tête ou une irritabilité accrue.

Conseils pratiques pour intégrer la luminothérapie au quotidien

  1. Choisir une lampe homologuée : Privilégiez des lampes certifiées pour leur efficacité et leur sécurité.
  2. Planifier une routine : Intégrez les séances de luminothérapie dans votre emploi du temps matinal, de préférence avant 10 h.
  3. Maintenir une distance optimale : Placez la lampe à une distance de 20 à 50 cm de votre visage, en gardant les yeux ouverts mais sans regarder directement la source lumineuse.
  4. Équilibrer votre mode de vie : Complétez la luminothérapie par une activité physique régulière et une alimentation riche en vitamine D.

 

Le déficit d’ensoleillement en 2024 a mis en lumière l’importance d’un éclairage suffisant pour le bien-être physique et mental des Français. Pour les habitants de Rouen, Brest et Paris, la luminothérapie représente une solution accessible et efficace, permettant de compenser les effets du manque de soleil. En adaptant cette technologie à leur quotidien, les populations touchées peuvent retrouver énergie, vitalité et humeur positive, même au cœur des hivers les plus sombres.

 

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