L’efficacité de la luminothérapie dans la dépression saisonnière et le blues hivernal
Vidéo du Pr Norman Rosenthal – Temps : 5.54 minutes
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Résumé de la vidéo
A travers cette vidéo, le Pr Norman Rosenthal recommande les séances de luminothérapie pour les personnes qui souffrent du trouble affectif saisonnier mais aussi pour celles qui se sentent tristes et déprimés en hiver. De nombreuses recherches médicales démontrent les bienfaits de la luminothérapie. Cette thérapie naturelle aide à lutter contre les conséquences du manque de lumière pendant la période hivernale. En se soignant avec la luminothérapie, les personnes retrouvent le moral et l’énergie. Elles sont également plus créatives et productives.
Transcription de la vidéo
Interview du Pr Norman Rosenthal. Médecin de renommée internationale et professeur de psychiatrie à l’université de Georgetown aux Etats-Unis, Norman Rosenthal a travaillé plus de vingt ans à l’Institut national de santé mentale. Il est membre de l’association pour la luminothérapie et les rythmes biologiques, et l’auteur de quatre ouvrages.
Pouvez-vous nous expliquer le but de la luminothérapie ?
Beaucoup de personnes deviennent tristes, dépressives et vivent au ralenti pendant les courtes et sombres journées d’hiver. Elles n’arrivent pas à se lever le matin. Elles manquent d’énergie, ont du mal à se concentrer et rencontrent des problèmes au travail puis dans leur vie personnelle. Ces personnes sont victimes du trouble affectif saisonnier. Elles ont besoin de plus de lumière. Il existe plusieurs manières d’obtenir cette lumière, comme aller dehors pendant une journée d’hiver ensoleillée. Mais nous savons que ces belles journées se font très rares en cette période au profit des nuages et du ciel gris. Nous apportons donc la lumière dans les maisons sous forme de luminothérapie. La luminothérapie peut être utilisée de différentes sortes. Vous pouvez passer un moment devant la lampe, 20 ou 30 minutes par jour par exemple, le matin étant la meilleure période de la journée pour bénéficier du traitement.
Y a-t-il des études médicales qui prouvent l’efficacité de la luminothérapie ?
Beaucoup de recherches médicales démontrent les bienfaits de la luminothérapie.
Qu’en ressort-il ? Tout le monde peut-il utiliser ce traitement, les femmes, les enfants, les personnes âgées ?
La luminothérapie peut venir en aide à beaucoup de personnes qui ont des difficultés pendant l’hiver, les femmes comme les hommes, bien que ce soit surtout les femmes qui en souffrent. La lumière aide également les enfants ainsi que les jeunes qui rencontrent des problèmes dès l’adolescence.
Qu’en est-il des gens qui ont des problèmes de sommeil ou de décalage horaire ?
Énormément de personnes ont du mal à s’endormir et à se réveiller aux heures ordinaires. La luminothérapie au matin peut les aider à réguler ces heures de coucher et de lever, ce qui leur permet de retrouver un rythme sain.
Pouvez-vous nous raconter comment vous avez découvert la luminothérapie ?
Je viens d’Afrique du Sud où le temps est toujours magnifique. Quand je suis arrivé aux Etats-Unis il y a maintenant 25 ans, j’ai été stupéfait de la tristesse de l’hiver. J’étais moi-même diminué et j’avais des difficultés à faire mon travail. Puis lorsque le printemps apparaissait, tout redevenait normal. Ceci m’a amené à réfléchir aux conséquences du climat et du manque de lumière qui m’avait causé ces problèmes. Depuis que j’ai découvert cet effet sur ma personne, j’ai trouvé beaucoup de gens qui souffrent du trouble affectif saisonnier. Et tout comme je le fais, plusieurs milliers de personnes se soignent avec succès grâce à la luminothérapie.
Comment expliquez-vous que la luminothérapie mette tant de temps à arriver en France ?
Il est très difficile d’intégrer quelque chose de novateur. Les gens sont très souvent confinés dans leurs habitudes. Nous avons tous tendance à prendre des médicaments pour nous sentir mieux. Il y a cent ans, enfin je devrais plutôt dire 50 ans, tout le monde se soignait par la parole. Il fallait parler. Puis ce fut ensuite la thérapie par les médicaments. C’est très difficile d’apporter un nouveau genre de traitement qui soit adopté par la communauté médicale.
Pouvez-vous expliquer aux gens comment utiliser la luminothérapie ? Car il y a des grosses lampes et des plus petites. Quelle est la différence ?
Personnellement, je pense que les grosses lampes sont plus efficaces, car elles agissent plus sur la rétine. Les grosses lampes reproduisent la lumière que l’on perçoit du ciel pendant une journée ensoleillée. Une petite lampe est moins chère et plus facile à transporter. Mais je ne crois pas qu’elle soit aussi efficace. Il faut donc peser le pour et le contre. Mais je préfère vraiment utiliser une grosse lampe.
Que répondez-vous aux personnes qui pensent que la luminothérapie peut être dangereuse ?
Des études démontrent depuis plusieurs années le bien-être apporté par la luminothérapie. Et si elle est correctement utilisée et que vos yeux ne rencontrent aucun problème particulier, alors c’est un moyen de traitement très simple.
Pour finir, la luminothérapie peut-elle venir en aide à Monsieur tout le monde, aux gens qui ne sont pas forcément dépressifs ?
Beaucoup de personnes qui n’ont pas de troubles affectifs saisonniers se sentent tout de même diminuées pendant la période de l’hiver et peuvent donc également bénéficier de la luminothérapie. Les gens qui ont le blues de l’hiver sont moins énergiques, moins créatifs, moins productifs, mais ne vont jamais chez le docteur. Ils peuvent utiliser la luminothérapie en restant un moment devant la lampe, simplement.
Votre vie a-t-elle changé depuis la luminothérapie ?
Oui. Désormais je me sens bien tout au long de l’année. Et l’hiver n’est plus un problème pour moi.
En savoir plus sur le blues et la luminothérapie
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